Guy Lamy artiste du 10eme
LA VIE DES ASSOCIATION ;
UN ARTISTE DU 10ème
Guy LAMY
- « L’attente »

QUELLE personnalité attachante que celle de Guy Lamy. C’est un peintre talentueux, subtil et tendre, mais aussi une sorte d’enchanteur. Ses yeux pétillent d’intelligence et de malice.
« J’ai commencé à peindre dès l’âge de 5 ans », avoue t-il. Malheureusement, tout au long de sa vie, il a souffert du drame qu’engendre une vocation impérieuse aux prises avec les nécessités et les aléas de l’existence. Cette synthèse difficile, il a cru tout d’abord pouvoir la réaliser avec ses fameux tableaux en relief. Qu’on ne s’y trompe pas. Il ne s’agissait pas là de je ne sais quelles mièvreries à caractère commercial, mais de véritables petits chefs d’oeuvre qui décrivaient, tantôt avec humour, tantôt avec sensibilité et émotion, certains événements historiques, des paysages exotiques, des scènes de cabaret, les différents métiers de la rue etc...
Mais sa vocation de peindre à part entière le tenaillait.
C’est qu’il est né sur la Butte Montmartre, au milieu des rapins et des bohèmes. Tout jeune, il a connu Utrillo qu’il venait voir rue Cortot, au tabac de la Mère Catherine, ou encore chez Albert le Taulier » où l’on discutait « barbouilles » autour d’un pichet de vin d’Argenteuil. « Il n’y a que dans le rouge que l’on trouve la couleur », disait Utrillo. On comprend qu’avec de tels contacts Lamy ne risquait pas de renoncerà sa vocation.
Pour vaincre les résistances paternelles, c’est vers l’école Boulle qu’il doit tout d’abord se diriger. Il est ensuite admis à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs en 1933. Enfin, il entre à l’Ecole des Beaux Arts et, pendant deux ans s’inscrit à l’Atelier Devambez.
Il fréquente Marquet à la Frette, sur les bords de la Seine, mais ce n’est qu’en 1966 qu’il peut donner sa première exposition personnelle. Le succès qu’elle remporte lui permet de se consacrer enfin totalement à la peinture. Il expose avec les plus grands à la Galerie Ste Placide et se fait ainsi de nombreuses et très enrichissantes amitiés. Des alons très cotés s’ouvrent à lui : ceux du Vésinet, de Rueil Malmaison, de Bougival etc... Sa renommée déborde les frontières françaises. La Suisse fait un accueil chaleureux à sa peinture, notamment dans la région de Bâle. A Monaco, le Prince Rainier lui a acheté une toile.
L’Association des Artisans du Xème est très fière de le compter parmi ses membres.
Edmond RONZEVALL
Le Salon des Artistes du 10ème - à la Mairie - Jusqu’à la fin du mois
Source : « Parisien du 10ème »,
Pour l’expansion économique, sociale et culturelle de notre arrondissement
Décembre 1977 - Numéro 89