Guy Lamy, peintre parisien (1914-2000)
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« L’air ou plutôt l’atmosphère, est le climat essentiel de la peinture de Guy Lamy »
Guy Lamy, dans les fleurs qu’il peint, révèle un sens qu’on pourrait qualifier de classique, de l’harmonie des couleurs et des formes. Il sait, d’un pinceau nuancé, nous en traduire la sereine beauté. Il ne cherche pas l’effet brutal il ne nous les jette pas à la face ; il nous les offre.
Cette discrétion, cette pudeur, nous la retrouvons dans ses personnages : il ne sollicite pas l’attention par l’expression d’un sentiment qu’il soit clair ou sombre, doux ou violent, il nous présente les visages vacants, les visages à l’état pur, il en émane ce mystère un peu inquiétant, de toute image qui garde son secret. Je pense aux physionomies graves et mélancoliques d’un tableau de Louis Le Nain.
Une des qualités de Guy Lamy, peut-être sa qualité majeure, est bien la sensibilité, une sensibilité profonde et contenue qui s’exprime subtilement ses paysages.
Guy Lamy a vécu toute son enfance et toute son adolescence aux alentours de la Butte Montmartre et ses explorations juvéniles l’ont emmené vers la zone, le canal St-Martin, vers ces vieux quartiers qui n’ont pas, comme d’autres, leurs quartiers de noblesse inscrits sur parchemin, mais qui n’en ont pas moins leur noblesse roturière. Il en est devenu l’ami, il a compris l’âme sans révolte des vieilles maisons usées, des rues désertes mouillées de pluie, des eaux grises prisonnières des quoi de pierre. Il leur donne une tendresse attentive. Il ne dramatise pas, il ne force pas la note. Il se contente de regarder affectueusement ses modèles. Il écoute leurs confidences. Il les comprend et en figure la tristesse résignée.
Je me souviens de ce vers de Verlaine dans « Sagesse » :
« Et l’air a l’air d’être un soupir d’automne. »
L’air ou plutôt l’atmosphère, voilà bien le climat essentiel de la peinture de Guy Lamy, le peintre s’exprime pleinement dans ses ciels et, aussi dans ses eaux ; l’eau de la mer, l’eau du canal, l’eau de la pluie et également dans cette eau somptueuse qu’est la neige ; non pas la neige domestiquée des stations d’hiver, mais la neige libre et silencieuse sur les toits de Paris ou les sapins du Jura.
Dans les paysages du Jura de Guy Lamy, qu’ils soient ou ne soient pas enneigés, je ne pense pas que quiconque a fréquenté cette région, n’en reconnaisse l’atmosphère très particulière et puisse les attribuer à quelqu’autre pays de montagne.
Je crois sincèrement qu’avoir chez soi un tableau de Guy Lamy, c’est y avoir un ami discret qui ne vous harcèle pas importunément mais qui vous livre chaque fois que vous le lui demandez, les charmes subtils de sa présence reposante. un ami qui ne vous lassera jamais.
Max JOLY.
Guy Lamy, un Parisien devenu Ajoulot (Le Quotidien Jurassien, samedi 10 mars 2012)
« Caveau de Saint-Ursanne. Un immense succès pour Guy Lamy » (octobre 1984)
« Hommage à Maurice UTRILLO » par Guy Lamy (décembre 1971)